On imagine souvent que la narcolepsie plonge une personne, peu importe le jour, l’heure où l’endroit, à tombe endormie instantanément. Ce n’est pas complètement faux, mais ce que l’on ignore cependant, c’est que pour être diagnostiqué narcoleptique il en faut un peu plus.
Démystifier la narcolepsie
Attaque de sommeil : attaque soudaine, de période variable, mais généralement de courte durée, pouvant se répéter plusieurs fois par jour. Pendant cette période, l’individu s’endort et en quelques instants entre en phase de REM (rêve). Dans bien des cas, la personne atteinte sent l’arrivée de cette attaque.
Cataplexie : un relâchement du tonus musculaire involontaire. Ce relâchement est bref, souvent en relation avec une émotion instantanée (rire, peur, colère). Parfois complète, mais généralement partiel (n’affectant que les muscles du cou, visage et le déverrouillage des genoux.)
Hallucination hypnagogique ou hypnopompique : hallucination visuelle ou auditive « souvent terrifiante et récurrente » se produisant à l’endormissement (hypnagogique) ou au réveil (hypnopompique).
Paralysie du sommeil : semblable à la cataplexie, la paralysie du sommeil n’est pas en lien avec une émotion. Sa durée est considérablement supérieure, voire plus de 10 minutes. Comme son nom l’indique, la paralysie du sommeil est une incapacité à bouger les membres et parfois même une incapacité à se tourner dans le lit. Cette paralysie survient autant au réveil qu’à l’endormissement.
La narcolepsie est une maladie neurologique chronique, rare, handicapante et très complexe. Selon des études épidémiologiques, elle serait plus fréquente dans certaines régions que d’autres, c’est le cas des Italiens du Nord et des Canadiens français. Au Québec, environ 15 % de la population est atteinte de ce syndrome 2.
Comment diagnostiquer la narcolepsie?
À la suite d’une consultation avec votre médecin, si celui-ci soupçonne la narcolepsie, une série d’examens vous sera prescrite telle que la polysomnographie complète avec EEG, le test itératif à la latence d’endormissement et une recherche des marqueurs génétiques sanguins.
2. Nouvelle : PasseportSanté.net (14 mai 2010) : Syndrome des jambes sans repos : la thèse génétique se confirme.
Roxane
r.raymond@lacliniquedusommeil.com
« LE SOMMEIL C’EST LA VIE »