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Les troubles sexuels ou troubles de la libido sont souvent présents en cas d’apnées du sommeil.

La libido (« le désir » en latin) désigne le désir sexuel. Sigmund Freud inventa le terme en précisant qu’il s’agissait d’une force ou énergie pulsionnelle entrant en conflit avec les conventions et le comportement civilisé. À vrai dire, Spinoza employait déjà ce terme dans le sens d’appétit sensuel.

Après cinquante ans, la qualité de la vie sexuelle est en baisse. Environ 70 % des femmes reconnaissent présenter des troubles sexuels à cette période. Environ la moitié ont des difficultés sexuelles alors qu’elles étaient satisfaites avant la ménopause.

Symptômes

Les plaintes sexuelles les plus fréquentes sont :

Chez la femme; des douleurs pendant les rapports, l’absence de désir, l’anorgasmie c’est-à-dire l’absence d’orgasme.

Chez l’homme; des petites pannes, des problèmes d’érection, d’éjaculation précoce, de douleurs lors des rapports sexuels.

L’origine des troubles de la sexualité au cours de la ménopause.

Les causes sont essentiellement psychosociales, psychologiques ainsi qu’hormonales. En ce qui concerne les facteurs psychosociaux, en premier apparaît la diminution de l’excitation sexuelle. Cette diminution est le résultat avant tout de multiples facteurs psychiques tels que la difficulté relationnelle avec le partenaire ou l’état psychologique. L’intérêt sexuel a tendance à diminuer avec l’âge, la dépression et l’anxiété. Il est nécessaire de savoir que certaines manifestations survenant durant la ménopause telle que les bouffées de chaleur, les palpitations et la fatigue créent des conditions psychologiques et physiques ayant un impact négatif sur la sexualité durant cette période. Le partenaire joue également un rôle capital, car il est l’un des composants de l’accompagnement. Ainsi, selon la disponibilité de son partenaire, la femme ménopausée, malgré un désir sexuel persistant, aura une activité sexuelle déclinante.

Les facteurs psychologiques comprennent peuvent être par exemple :

  • Mésentente conjugale
  • Peur d’être rejeté
  • Sentiment de sécurité
  • Peur de se laisser aller
  • Troubles sexuels du conjoint
  • Troublent psychologique du conjoint
  • Antécédents personnels de pathologies telles que l’hystérectomie
  • Découverte de la ménopause inattendue

Les facteurs hormonaux sont (liste non exhaustive) :

Un taux d’œstrogènes de < 50 microgrammes par ml à l’origine de sécheresse vaginale et de dyspareunies ainsi que de brûlures. Ce taux d’œstrogènes quand il redevient supérieur à 50 microgrammes permet de faire disparaître les symptômes précédemment cités.

Un taux d’androgène déficitaire (testostérone) entraîne une diminution globale du désir sexuel. C’est la raison pour laquelle l’administration de testostérone semble améliorer la fonction sexuelle de certaines femmes durant la ménopause.

Traitements

La prise en charge psychologique du couple est importante. Elle passe éventuellement par une consultation de sexothérapie chez l’homme ou l’utilisation de traitement médicamenteux faisant appel à un médicament induisant le l’érection (sildénafil, apomorphine) injection intraveineuse.

Le traitement des troubles du sommeil peut améliorer les troubles sexuels ou de la libido, car la diminution de la qualité de sommeil a des conséquences immédiates sur le comportement. La diminution du sommeil lent profond a pour conséquences les plus immédiates et les plus visibles la somnolence diurne et les troubles de la vigilance. La diminution du sommeil paradoxal a pour conséquences les plus immédiates des troubles de la mémoire et des troubles sexuels (baisse de la libido). La micro fragmentation du sommeil a pour conséquences les plus immédiates l’ hyperadrénergisme, l’agressivité et l’irritabilité.

Les conséquences des apnées du sommeil peuvent être nombreuses dans la vie quotidienne et peuvent engendrer une véritable souffrance chez les patients qui en sont atteints : nuits difficiles, réveils, sentiment d’étouffement, dépression, relations sociales dégradées liées à l’irritabilité, la fatigue, baisse de la libido…

Cela est d’autant plus difficile que la pathologie n’est pas encore diagnostiquée. Les troubles sont alors imputés par l’entourage, à la personnalité même du patient que l’on considère souvent à tort comme responsable de son comportement. La souffrance sociale vient alors s’ajouter aux autres souffrances. Cela peut accentuer la dépression dans une sorte de cercle vicieux : dépression – dégradation des relations sociales, difficultés de couple reliées aux ronflements, impuissance sexuelle et aux réveils fréquents, problèmes de communication avec l’entourage relié à l’agressivité, l’irritabilité et l’état dépressif.