
Le bruxisme est le fait, souvent bruyant, de serrer les dents (mouvement vertical) ou grincer des dents (bouger vos dents des maxillaires supérieur et inférieur, d’avant en arrière). On estime que 8 % des adultes et que près de 14 % des enfants grinceraient des dents quelques fois par semaine. Le bruxisme est dû à des contractions inconscientes de la mâchoire pendant le sommeil. L’usure qui peut en résulter se voit particulièrement sur les dents arrière. La force du muscle maxillaire est suffisante pour provoquer des bruits très désagréables pour l’entourage et, parfois, des lésions sur les dents et les autres structures de la mâchoire.
Pour éviter d’endommager les dents, des gouttières dentaires sont utilisées afin de protéger les dents de la pression et d’amortir les frottements. Ces gouttières sont conçues de manière à garder la mâchoire dans une position plus détendue.
Les gens peuvent « bruxer » sans en être conscients, à la fois le jour et la nuit, mais le bruxisme nocturne est plus gênant encore, car il est difficile à contrôler durant le sommeil. Fréquent chez l’enfant, le bruxisme permet l’usure et la perte des dents de lait, il est cependant problématique chez l’adulte.
Les causes du bruxisme ne sont pas entièrement connues, mais le stress quotidien serait le déclencheur chez de nombreuses personnes.
Le bruxisme; un mélange complexe de plusieurs facteurs :
- Le stress.
- L’alignement plus ou moins correct des dents.
- La posture et notre capacité à se détendre durant le sommeil.
- L’alimentation.
- Le sommeil.
Le bruxisme est souvent en rapport avec des troubles de l’occlusion dentaire et/ou une spasmophilie. Lorsqu’il se répète, le bruxisme peut occasionner des douleurs temporo-maxillaires (ATM), pouvant se masquer sous la forme de maux de tête temporaire, de douleurs aux oreilles, aux dents ou à la mâchoire.
« On grince des dents quand on ne peut pas mordre ce qu’on a envie de mordre » comme l’a écrit Bonaparte.
Certains médicaments, comme les antidépresseurs (venlafaxine et inhibiteurs sélectifs de la recapturent de la sérotonine) peuvent favoriser le bruxisme*.
– Dr Yves Kamami, ORL. (21-10-08)*
Les problèmes liés au bruxisme sont de plusieurs ordres :
Des problèmes au niveau des articulations temporo-mandibulaires (ATM) peuvent survenir. L’ATM est l’articulation entre la mandibule et le crâne.
Le fait de « bruxer » sollicite ces articulations de manière trop importante. Il peut alors apparaitre le Syndrome Algo-Dysfonctionnel de l’Appareil Manducateur (S.A.D.A.M.) causant les symptômes suivants :
- Claquements à l’ouverture de la bouche, généralement non douloureux.
- Blocage bouche fermée: on n’arrive plus à ouvrir la bouche complètement.
- Blocage bouche ouverte : on ne peut plus refermer la bouche.
- Usure des dents, parfois de manière importante, pouvant aller jusqu’à la nécrose.
- Problèmes parodontaux: récessions parodontales (« déchaussement » des dents).
Le traitement du bruxisme vise à diminuer la douleur, à prévenir les lésions dentaires, et à détendre les maxillaires autant que possible. Pour aider à contrer le bruxisme, on peut pratiquer l’automassage d’étirement, afin d’aider à rétablir l’équilibre normal à l’action des muscles et des articulations. On peut aussi éviter de manger des aliments durs comme les noix, les bonbons…
Le bruxisme peut aggraver une insomnie latente, ou, tout comme les ronflements, les apnées du sommeil ou un nez bouché chronique devenir gênant.
Il faut aussi essayer de réduire les facteurs stressants du quotidien et apprendre certaines techniques de relaxation (biofeedback, l’autohypnose, et autres thérapies alternatives).