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Avez-vous déjà senti une perte de votre tonus musculaire après un éclat de rire ? La narcolepsie est un trouble du sommeil très rare, mais assez bien connu à cause de ses symptômes plutôt drastiques. Ce syndrome, qui tend à persister toute une vie, ne touche environ que trois personnes sur 10 000. Elle se caractérise par des « attaques de sommeil » incontrôlables où souvent une perte du tonus musculaire survient après une vive émotion.

La narcolepsie n’est pas à l’origine de maladie grave, mais ces symptômes peuvent être terrifiants. Ils sont souvent une source de frustration même après habitude. Les personnes atteintes de narcolepsie sont habituellement en bonne santé. Leur espérance de vie naturelle est exactement la même que celle de personnes non atteintes. Aucune anomalie physique ni lésion des tissus n’a jamais été associée à ce trouble, ni comme cause ni comme conséquence.

SYMPTÔMES ET COMPLICATIONS

Les narcoleptiques présentent quatre symptômes courants, mais très peu les présentent tous.

  • La somnolence diurne excessive
  • Cataplexie ou perte de tonus musculaire soudaine
  • Paralysie du sommeil
  • Hallucinations

En savoir plus sur les symptômes et complications…

LES CAUSES

La cause de la narcolepsie demeure inconnue, mais sa transmission semble liée à l’hérédité. Non seulement a-t-on constaté une tendance familiale, mais aussi toutes les personnes ayant reçu un diagnostic de narcolepsie possèdent quelques types de tissus particuliers.

La plupart des symptômes de narcolepsie semblent se produire lorsque le cerveau entre soudainement en état de sommeil paradoxal ou REM ou stade de rêves (avec mouvements oculaires rapides) durant la journée. Par ailleurs, quelques-uns des symptômes se manifestent quand le cerveau entre dans un état semblable au sommeil paradoxal ou REM (SP) sans qu’il y ait perte de conscience.

Le sommeil paradoxal en soi est un phénomène mal compris. La plupart des rêves se produisent pendant le sommeil paradoxal, mais leur signification demeure un sujet controversé et mal connu. Le sommeil entraîne toujours une diminution du tonus musculaire, de la tension artérielle et du pouls, mais ces changements sont particulièrement marqués pendant le sommeil paradoxal. Normalement, en une seule nuit, une personne passera d’un sommeil léger (stade 1) à un sommeil très profond (stade 4) et reviendra en stade 3 puis 2 et entrera en période de rêves ou sommeil REM de quatre à cinq fois par nuit.

Durant le sommeil paradoxal, nous restons habituellement tout à fait immobiles et seuls nos yeux bougeront, les paupières resteront fermées. Si un enregistrement des ondes électriques dans le cerveau – un électroencéphalogramme (EEG) – est effectué au cours de cette période, il révèlera une activité rapide de bas voltage dans tout le cerveau. Les chercheurs ont observé ce type de tracé chez presque tout le monde, mais ils n’en connaissent pas encore le sens. En outre, ils n’ont aucune explication quant à la manière dont le sommeil paradoxal ou un état semblable au sommeil paradoxal peuvent se produire soudainement chez des personnes éveillées.

DIAGNOSTIC

Le diagnostic de narcolepsie repose sur l’examen de polysomnographie complète de nuit suivi d’un test itératif de latence à l’endormissement (MSLT) de jour.

TRAITEMENT

La narcolepsie ne se guérit pas, mais les symptômes peuvent être enrayés au moyen de médicaments.

Des médicaments appartenant à la classe des stimulants du système nerveux, dont font partie les amphétamines, telles que la dextroamphétamine (DexedrineMD) et le méthylphénidate (RitalinMD), sont utilisés couramment. Le meilleur traitement pour les symptômes de la cataplexie (perte de tonus musculaire), de la paralysie du sommeil et des phénomènes hypnagogiques (état de conscience entre l’éveil et le sommeil) est les antidépresseurs appartenant aux classes des tricycliques ou des inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO).

Il est peu probable qu’un traitement médicamenteux parvienne à éliminer complètement tout désir de dormir pendant la journée. La meilleure façon d’apprivoiser cette situation consiste à faire de courtes siestes planifiées d’une vingtaine de minutes, trois à quatre fois par jour. Si le traitement ne parvient pas à enrayer complètement les symptômes, la personne atteinte de narcolepsie préférera probablement éviter les occupations qui l’obligeraient à conduire sur de longues distances ou à opérer de la machinerie dangereuse pendant des périodes prolongées.

Vous pensez souffrir des symptômes de narcolepsie? Contactez-nous pour en savoir davantage sur les examens diagnostiques, nous pouvons vous aider!