
La somnolence diurne se résume par l’endormissement en pleine journée. En gros, c’est cogner des clous! La somnolence diurne est une conséquence directe d’un manque de sommeil. Les manifestations psychologiques et sociales s’avèrent souvent désastreuses.
Somnolence au volant
Les accidents de la route ont fait 228 collisions et 250 morts au Québec en 2020, mais personne ne sait exactement combien sont reliés à la somnolence au volant. Lors d’un sondage réalisé en 2002 par la Fondation américaine du sommeil, la moitié des conducteurs ont reconnu avoir déjà conduit dans un état de fatigue avancé. Plus inquiétant encore : près d’un répondant sur cinq avouaient s’être endormi au volant!
Certaines personnes sont obligées de s’arrêter sur le bord de la route pour faire un petit roupillon, tellement la fatigue est insoutenable. C’est encore plus vrai chez les conducteurs de poids lourd! Plutôt que de sombrer dans un sommeil profond, les chauffeurs fatigués sont souvent victimes d’épisodes de microsommeil. Soit un sommeil léger qui ne dure que quelques secondes. «Lors d’un épisode de microsommeil de cinq secondes sur une autoroute, un conducteur peut franchir plus de 100 mètres, soit presque la longueur d’un terrain de football », précise Charles Morin, directeur du Centre d’études sur les troubles du sommeil à l’Université Laval à Québec. Il ajoute aussi que le microsommeil provoque une perte d’attention temporaire qui affecte toutes les fonctions cognitives. Ainsi, la concentration, le temps de réaction et l’aptitude à résoudre un problème seraient affectés. « Cette baisse de vigilance peut être vraiment très dangereuse au volant ».
La somnolence diurne au volant en chiffre
Les gens qui souffrent d’apnée du sommeil peuvent être victimes d’une douzaine d’interruptions respiratoires dans la même heure, au cours d’une même nuit. Ce phénomène engendre des problèmes de somnolence pendant la journée. Plus d’une personne sur 25 souffrirait d’apnée du sommeil, et ce sans même le savoir!
Lors d’une étude menée sur la somnolence diurne et les habitudes de conduites, des chercheurs ont aussi constaté que le temps de réaction des personnes fatigué était plus lent que ceux de personnes en état d’ébriété. De quoi faire réfléchir.